Depuis quelques mois, le gouvernement d'Emmanuel Macron fait face à une vague de manifestions organisées pas les anti-vax sanitaires. Pour les manifestants, il s'agit d'une mesure de restriction des libertés. Cependant, depuis quelques semaines, le mouvement commence par s'essouffler. Chaque weekend, le nombre de manifestants ne fait que baisser. Pourquoi cette perte de vitesse ?
De 237 000 participants à 80 000 en un mois
Les manifestants anti-vax sanitaires ont voulu faire de ce mécontentement, un mouvement semblable à celui des gilets jaunes qui a secoué le gouvernement Macron en 2018. Cependant, les initiateurs de ces manifestations sont hétérogènes. De même, le mouvement est moins dense que celui des gilets jaunes.
Les chiffres publiés ces dernières semaines par le ministère de l'Intérieur suffirent largement pour montrer le manque d'engouement autour des manifestations. En effet, depuis le 7 aout 2021 où le mouvement a enregistré la présence de 237 000 participants, le nombre ne fait que baisser.
De 121 000 manifestants le 11 septembre, on est passé à 80 000 participants et 199 actions sur toute l'étendue du territoire national le samedi 18 septembre 2021. Pour certains spécialistes des questions politiques, plusieurs facteurs peuvent expliquer la baisse de vitesse de ce mouvement.
Obligation vaccinale pour les soignants
Afin de plus freiner la propagation de la covid-19, le gouvernement a décidé de rendre obligatoire la vaccination pour tous les agents de santé, soit 2,7 millions de salariés. Cette décision a crispé de plus l'ambiance et les manifestations sont devenues plus denses. Cependant, les soignants ont fini par adhérer aux conditions imposées par le gouvernement.
D'après les statistiques près de 90 % du corps médical ont déjà reçu le vaccin. De ce fait, ces acteurs ne trouvent plus leur intérêt dans les manifestations. En dehors des soignants, la prochaine cible du passe sanitaire sont les 12-17 ans à compter du 30 septembre.
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La levée de certaines mesures restrictives
Depuis le début de cet été, la france a connu une quatrième vague de cette épidémie où les chiffres des contaminations avaient grimpé. Les mesures de restrictions ont été renforcées afin de limiter la propagation du virus. Des mesures qui ont sans doute porté leur fruit. Depuis la mi-août, les chiffres des contaminations ont commencé par baisser. De plus, les cas d'hospitalisation sont devenus moins importants.
Par ailleurs, le gouvernement avait fixé comme objectif d'atteindre les 50 millions de primovaccinés à la fin du mois d'août. Certes, l'échéance a été retardée pendant quelques semaines, cependant, ce défi n'est plus loin d'être relevé. L'amélioration de la situation motive ainsi le chef de l'État à envisager le relâchement des mesures restrictives.
« Dès que les conditions sanitaires le permettront et, à mon avis, quand je vois les chiffres, ça ne va pas venir si tard, on pourra se permettre, sur les territoires où le virus circule moins vite, de lever certaines contraintes et de revivre normalement », a annoncé Emmanuel Macron le jeudi.
Le président de la République renchérit en promettant de lever les mesures restrictives dans les endroits où on indique que le virus ne circule quasiment plus. « Si je peux demain arrêter le passe sanitaire, je suis le plus heureux des hommes », déclare-t-il. Ces différentes promesses pourront redonner de l'espoir à certains manifestants anti-passe sanitaires. Et dans ce contexte, on ne peut que constater l'essoufflement du mouvement.